Dom Juan, acte III scène 2 : commentaire (scène du pauvre)

Tu passes le bac de français ? CLIQUE ICI et deviens membre de commentairecompose.fr ! Tu accèderas gratuitement à tout le contenu du site et à mes meilleures astuces en vidéo.

dom juan acte 3 scène 2 analyseVoici un commentaire de l’acte 3 scène 2 de Dom Juan de Molière (la scène du pauvre).

Clique ici pour lire l’acte 3 scène 2 (le texte)

Pour mieux situer cette scène dans l’œuvre, n’hésite pas à aller voir mon résumé de Dom Juan.

Dom Juan, acte III scène 2 : introduction

Après l’interdiction de représentation de sa pièce Tartuffe, en 1664, Molière se retrouve dans l’obligation de monter rapidement une autre pièce pour faire vivre ses comédiens. Il écrit alors Dom Juan ou Le Festin de pierre, selon un sujet à la mode à l’époque.

Juste avant cette « scène du pauvre » (acte 3 scene 2), Dom Juan a appris qu’il était recherché par les frères d’Elvire et se réfugie avec Sganarelle dans la forêt. Les deux hommes croisent la route d’un pauvre.

Alors que Dom Juan, par sa richesse et sa position, semble dominer la scène, il ne parvient pas à ébranler la foi en Dieu du miséreux.

Bien qu’elle ne présente que peu d’intérêt pour l’intrigue, cette courte scène centrale approfondit le portrait de Dom Juan et met en lumière son impiété, tout en apportant une réflexion sur la foi.

Questions possibles à l’oral sur l’acte III scène 2 de Dom juan :

♦ Qui sort vainqueur de cet affrontement ?
♦ Quels aspects de la personnalité de Dom Juan sont mis en valeur dans cette scène 2 de l’acte 3 ?
♦ Comment l’opposition entre le bien et le mal se manifeste-t-elle ?
♦ Comment est représentée l’impiété dans cette scène ?

Annonce du plan

Nous verrons tout d’abord quels aspects de la personnalité de Dom Juan sont ici développés (I), avant de nous intéresser aux enjeux de l’affrontement entre le seigneur et le pauvre (II). Se posera enfin la question primordiale de l’interprétation morale de la scène (III).

I – Un portrait de Dom juan

A – La force de la raison

Dans cette scène 2 de l’acte III, Dom Juan représente la raison pure face à la foi.

Comme l’explique Sganarelle, « il ne croit qu’en deux et deux sont quatre, et en quatre et quatre sont huit » (Dom Juan fait donc primer la raison).

Par son échange de répliques avec le pauvre, il construit une sorte de syllogisme : ta seule occupation est de prier Dieu tous les jours / Or ta situation ne s’améliore pas (« tu es bien mal reconnu de tes soins ») / Donc ces prières sont inutiles.

Sans aller jusqu’à prouver l’inexistence de Dieu, Dom Juan cherche à démontrer sa totale indifférence.

En un sens, son argument a une certaine portée puisqu’il a raison : malgré ses prières, le pauvre reste pauvre (« je suis dans la plus grande nécessité du monde »), et tient donc une conduite illogique.

B – Dom Juan manipulateur et cruel

A bien des égards, c’est Dom Juan qui domine toute cette scène : il a le titre, le pouvoir, l’argent.

Il le sait parfaitement lui-même : il donne des ordres en utilisant l’impératif : « prie-le », « prends », « jure donc ».

Il cherche à humilier le pauvre par ironie, en faisant semblant de s’étonner de ses réponses afin de l’obliger à se remettre en cause : « il ne se peut donc pas que tu ne sois bien à ton aise », « tu te moques », « voilà qui est étrange ».

Il va encore plus loin en incitant le pauvre au blasphème par le chantage : « je m’en vais te donner un Louis d’or tout à l’heure, pourvu que tu veuilles jurer ».

Il se délecte de la situation (un Louis d’or représentait à l’époque une grosse somme), comme le montre son insistance sur le verbe « jurer » : « en voici un que je te donne si tu jures, mais il faut jurer ».

C – Une critique de l’aumône et de la religion en général : Dom Juan l’impie

Au XVIIème siècle, la charité est une valeur fondamentale et représente l’un des devoirs du bon chrétien ; les riches, privilégiés, doivent assistance aux pauvres.

Dom Juan ne respecte pas ce principe de charité lorsqu’il ne donne pas l’aumône spontanément ; par cette omission, il oblige le pauvre à quémander (« Si vous vouliez, Monsieur, me secourir de quelque aumône »).

En insistant sur la cupidité de la demande (« Ah, ah, ton avis est intéressé, à ce que je vois »), Dom Juan formule indirectement une critique des pratiques religieuses qui visent à obtenir quelque chose (prière, aumône mais aussi cierges, etc.) et démontre leur inutilité.

C’est également une critique sociale qu’on peut lire ici : les pauvres sont perçus comme cupides et opportunistes, mais la remise en cause de la charité touche également les riches, qui souvent à l’époque donnaient l’aumône non pour l’amour de Dieu mais pour se donner bonne conscience.

Transition : Dans cette scène centrale, c’est un nouveau pan de la personnalité de Dom Juan qui est dévoilé. Il est présenté comme un cruel tentateur et un impie, incapable de respecter les valeurs chrétiennes fondamentales telles que la charité. Il se pose ainsi en adversaire au pauvre, figure christique par excellence.

II – Une scène de confrontation

A – La tension dramatique

La tension monte très vite dans cette scène 2 de l’acte III, comme en témoignent les prises de parole de Dom Juan.

On constate dans ces dernières une gradation : Dom Juan se montre tout d’abord poli et plein de reconnaissance (« Je te suis bien obligé, mon ami, et je te rends grâce de tout mon cœur »), mais devient railleur après la réponse du pauvre (« Ah, ah, ton avis est intéressé »).

Ses moqueries sont même teintées de mépris lorsqu’il commence son chantage (« tu n’as qu’à… », « prends, te dis-je »).

Cet échange rapide de répliques courtes (rarement plus d’une phrase, parfois un mot : « Monsieur. ») montre qu’il s’agit bien d’un affrontement.

De même, les insistances de plus en plus pressantes de Dom Juan (« prends, le voilà, prends te dis-je, mais jure donc. ») vont crescendo, jusqu’au « Non monsieur » finale.

Les enjeux de la confrontation sont plus profonds qu’il n’y paraît : symboliquement, c’est ici la foi (sacrée, immatérielle, représentée par le refus du pauvre) qui entre en opposition avec l’argent (le louis d’or, profane et matériel).

B – Dom Juan contre Dieu : une scène proleptique

(proleptique = qui annonce la suite de la pièce)

Dans cet affrontement, Dom Juan, par le marché qu’il propose au pauvre, figure le diable tentateur, tandis que le pauvre, qui n’a pas d’identité précise, est un personnage emblématique qui représente Dieu lui-même.

Par ses vêtements en lambeaux prie-le qu’il te donne un habit ») et son extrême piété j’aime mieux mourir de faim »), il rappelle le Christ.

A l’inverse, Dom Juan fait montre d’une provocation insolente mais son insistance montre bien qu’il n’est pas indifférent à Dieu : ces provocations acharnées prouvent que la question de la foi le taraude.

Son esprit logique se heurte à l’amour et au respect que le pauvre porte à Dieu.

C’est une scène qui annonce la fin de la pièce par l’intervention divine, qui châtiera l’impie.

C – Sganarelle médiateur

Sganarelle, troisième personnage présent, semble jouer un rôle d’intermédiaire entre Dom Juan et le pauvre.

Socialement, il se place entre le pauvre et Dom Juan, supérieur à l’un mais inférieur à l’autre.

La question de la force de sa foi se pose dans cette scène : il ne le contredit à aucun moment son maître et ne prend la parole que pour l’excuser auprès du pauvre (« Vous ne connaissez pas Monsieur, bon homme ») ou le paraphraser (« Va, va, jure un peu, il n’y a pas de mal »).

L’issue qu’il propose au pauvre est hypocrite : par le modalisateur « un peu », il minimise l’importance du blasphème.

La question reste de savoir si c’est parce que sa foi n’est guère puissante ou parce qu’il prend réellement le pauvre en pitié.

Transition : C’est donc bien une scène de confrontation à laquelle nous assistons. Demeure alors une question cruciale : quelle est l’issue du conflit ?

III – Quelle morale pour cette scène 2 de l’acte III ?

A – Une vision positive de la religion

Le pauvre, personnage emblématique, représente l’ensemble de la communauté des croyants, et ses qualités sont donc celles du croyant idéal.

S’il est vrai qu’il ne semble pas avoir un comportement logique, il fait preuve d’un stoïcisme remarquable face à la tentation du Louis d’or.

Il est par ailleurs altruiste, généreux et désintéressé : « je ne manquerai pas de prier le Ciel pour qu’il vous donne toute sorte de biens », « De prier tout le jour pour la prospérité des gens de bien ». Il accepte sa condition de pauvre sans s’en plaindre, ou en tout cas ne demande pas la richesse à Dieu.

On ne peut nier son sens de l’honneur et son extrême droiture en tant que croyant : il refuse de blasphémer et ne répond pas au mépris de Dom Juan par le mépris mais pas la plus grande sincérité : « Je vous assure, Monsieur… ».

Même lorsque Dom Juan insiste, il reste ferme et droit : « Monsieur », « Non Monsieur, j’aime mieux mourir de faim ».

Son sens moral est à bien des égards plus grand que celui de Dom Juan, et il est remarquable qu’en tant que seul personnage réellement croyant de la pièce, il parvienne à tenir tête à Dom Juan.

B – Qui gagne le conflit ?

Est-ce donc la foi du pauvre qui gagne ce conflit ? L’interprétation de cette confrontation reste ouverte.

Il est indéniable que le pauvre, par son refus obstiné, force l’admiration : c’est un croyant sincère et inébranlable face au diable tentateur.

Lorsqu’il lui donne le Louis d’or, Dom Juan reconnaît-il sa défaite ? Il n’a pas réussi à faire flancher le pauvre, qui obtient tout de même l’argent. En un sens, c’est la récompense de son obstination : il n’a pas renié Dieu.

Quant à Dom Juan, il semble à tout prix vouloir provoquer Dieu en la personne du pauvre, et lorsqu’il n’y parvient pas, il accepte de faire l’aumône au nom d’un idéal qui n’est pas chrétien, mais humaniste : il détourne l’expression « pour l’amour de Dieu », qui devient « pour l’amour de l’humanité ».

Il ne faut pas oublier qu’il s’agit là d’un texte de théâtre, et que le texte est destiné à être mis en scène. Le metteur en scène a sa propre interprétation de la pièce et choisira lui-même de mettre ou non en valeur certains personnages, par leur costume, l’éclairage, leur position,…

C – L’ambiguïté du personnage de Dom Juan

A l’issue de cette scène et de cette joute verbale, le personnage de Dom Juan n’est que plus ambigu.

Il est certes un personnage négatif, représentant le diable dans cet affrontement entre bien et mal, mettant au supplice le pauvre par un chantage sadique.

Et pourtant, il fait preuve dans cette scène de nombreuses qualités : fidèle à la raison et à la logique, il se montre bon argumentateur dans ses efforts pour convaincre et persuader le pauvre.

Ses valeurs humanistes transparaissent dans sa décision de donner tout de même le Louis d’or au pauvre, et la dernière réplique, empreinte du champ lexical de la justice et de la morale la partie est trop inégale », « je ne dois pas »), prouve son courage, mis en valeur par la dernière didascalie : « (Il court au lieu du combat.) ».

Dom Juan, acte III scène 2 : Conclusion

Cette scène presque inutile pour l’intrigue (le personnage du pauvre ne réapparaît pas) est cependant essentielle pour brosser un portrait tout en finesse de Dom Juan.

Après Dom Juan le séducteur, nous découvrons ici un homme qui refuse la soumission à Dieu.

Malgré sa cruauté, son impiété et son aspect diabolique, il reste ambigu : expliquant son geste (car il donne quand même le louis d’or), il déclare son amour à une humanité libre et débarrassée du joug divin et place l’humanité au-dessus de Dieu.

Néanmoins, cette arrogance et cette insolence vis-à-vis de Dieu ne pourront pas rester impunies, comme en témoignera la scène de dénouement de Dom Juan.

Tu étudies Dom Juan de Molière ? Regarde aussi :

Dom Juan, Molière. Acte 1 scène 1 (analyse)
Dom Juan, acte 1 scène 2 (commentaire)
Dom Juan, acte 3 scène 1 (analyse)
Dom Juan, acte 5 scène 2 (commentaire)
Dom Juan : le quiz

Print Friendly, PDF & Email

Qui suis-je ?

Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 12 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2024 aux éditions Hachette.

J'ai également publié une version de ce livre pour les séries technologiques ici.

40 commentaires

  • Sympathiques, grâce à vous j’ai pue réviser toute mes lectures analytiques. Ma prof ne nous as rien appris en 1 ans. Heuresement que vous êtes là.

  • Bonsoir Amélie nous sommes en train de d’étudier cette scène et ma prof a choisi de faire son I) sur le thème de la forêt…Je ne vois pas très bien comment grâce à ce plan je pourrais tout en le modifiant répondre aux pistes de questions proposées ci dessus ?

    • Bonjour,
      Pour une introduction tu dois en premier mettre une phrase d’accroche pour captiver le lecteur ou l’auditeur. Après ça il te faut présenter l’auteur ( dates, mouvement, passages et oeuvres important de sa vie ). Une fois cela fait tu présente l’oeuvre et en fais un cours résumé. Après la problématique puis enfin le plan 🙂

  • Merci beaucoup, moi sur ma fiche analytique j’ai un autre plan mais je ne sais pas si c’est bon
    A)La progression dramatique de la scène
    1. La montée en tension, provocation et blasphème
    2. Se moque de l’unitilir de la prière
    3. Un rôle de satan, diable
    B)La signification de cette scène
    1. La résistance du pauvre
    2. La victoire de dom Juan
    3. La critique de la religion

  • Ahah je ne suis pas la seule à galérer pour le bac oral.
    Si je peux te répondre, oui il faut suivre ce plan puisque le bien est représenté par le pauvre (voir le A/ du grand II/) et ses qualités, et le mal par Don Juan (développé sous chaque aspect)

  • Bonjour, je n’ai donc très bien compris mais pour la problématique comment l’opposition entre le bien et le mal se manifeste-t-elle dans cette scène? Faut-il suivre ce plan?

  • Bonjour, petite précision : le titre de la pièce de théâtre Dom Juan s’écrit avec un « m », mais le personnage de Don Juan s’écrit avec un « n », il s’agit d’un choix de Molière, attention aux fautes.
    De plus pensez vous que je peux privilégier votre plan plutôt que celui fait en classe lors de l’oral? Pensez vous que faire des fiches avec le plan de chaque lecture analytique est utile?

  • Bonjour Amélie, je voulais vraiment vous remercier de tous les efforts que vous faites a nous publier des commentaires complets et structurés. Etant actuellement en première générale je me prépare pour passer mon oral qui est le 29 juin. Ma professeur de français ne nous donnait pas de cours très clair. Pour cette scène avec la pauvre notre professeur nous a mit comme problématique: Comment se manifeste l’athéisme de Dom Juan? J’aimerais donc savoir si votre plan répond à la problématique précédemment cité. Répondez moi au plus vite si vous voyez mon message, Merci
    Je vous remercie infiniment pour le travail fourni et j’espère avoir une bonne note pour mon oral parce que pour le moment je ne suis pas très confiante.

  • bonjour Amélie, dans les didascalies initiales le pauvre est nommé Francisque référence à saint François d’assise j’imagine, qui prônait la pauvreté absolue afin de se rapprocher de dieu.non seulement l’identité du pauvre est connue mais elle est aussi très importante. On pourrait même se demander si Molière ne fait pas une critique de cette doctrine.

  • Bonjour, je voulais chaleureusement vous remercier pour ce commentaire mis à notre disposition. En effet, j’estimais les cours de ma professeure passable et je n’en aimais que moins cette pièce, cependant j’ai trouvé votre analyse passionnante, vous m’avez fait aimer cette scène et je sais d’avance que si je passe sur cet extrait à l’oral cet enthousiasme se ressentira, alors merci beaucoup encore une fois.

  • Merci beaucoup pour ces analyses parce que mon prof de français nous a pas vraiment donné de plan pour les scènes étudiées de Dom Juan (qui sont dans ma liste de bac)

    • Merci pour ton message Oriane. Beaucoup d’élèves reprennent mes analyses de Dom Juan à l’oral de français et obtiennent d’excellentes notes (j’ai eu des retours très positifs). J’espère que mes commentaires te porteront également chance !

  • Merci beaucoup pour ces renseignements. Par contre en cour notre professeur avait une vision différente, pour elle le pauvre est un personnage intéressé car il rappelle sa pauvreté alors que si c’est un franciscain, il l’a choisit. Qu’il apporte la prospérité a Dom Juan (« toute sorte de bien »), mais ce n’est pas gratuit. Ce pauvre ne prit pas pour l’âme et il regrette sa condition. Molière ferait donc une critique de l’aumône, ce qui expliquerait la censure de cette scène à l’époque. Donc au final, on dit quoi su le pauvre?

  • Bonjour, je voulais vous demander Amélie pourquoi il y a si peu de figures de style ? Car pour l’oral il faut en dire quelques unes… Mais du coup comment on fait ? Ils savent qu’il y en a peu ou il faut leur préciser qu’on en a pas vu en classe ?
    Merci de votre réponse et vos cours sont super !

  • Merci infiniment vous imaginez même pas comment ce site sur les Analyses des différentes scènes de Dom Juan m’a aidé. Je n’ai jamais eu de chance avec mes profs de Français souvent absent ou pas impliqué …

  • Bonjour, je voulais déjà vous remercier pour ce site qui m’est d’une aide immense pour l’oral de français.
    Par ailleurs, je voulais vous posez une question par rapport à une de mes lecture analytique sur Dom Juan. Il s’agit de la tirade de Don Louis dans la scène 4 de l’acte 4, ma problématique étant : quelles leçons Don Louis donne-t-il à son fils ?
    Voici le plan que l’on a fait en cours :

    I. La valeur de la naissance.

    a) La naissance dépend de Dieu
    b) Don Juan bafoue Dieu
    c)Une déclaration de Don Louis

    II. La valeur du mérite.

    a) Les questions rhétoriques de Don Louis à son fils.
    b) Le champ lexical de la morale.
    c) L’adresse d’une maxime au spectateur

    III. Les valeurs paternels

    a) L’emploi du « vous »
    b) Questions rhétoriques de Don Louis
    c) Don Louis dénonce le comportement de son fils.

    J’ai peur de ne pas avoir assez de choses à dire dans ces parties ou alors d’être répétitive..
    J’ai donc essayé de retravailler mon plan :

    I. Don Louis dénonce le comportement de son fils.

    a) La tension entre le père et le fils.
    ( avec notamment le vouvoiement et le parallélisme « si vous êtes las de me voir, je suis bien las aussi de vos déportements »)
    b) La colère de Don Louis. (voc dépréciatif, questions rhétoriques)
    c). Le désespoir et les lamentations de Don Louis. (exclamations, interjections, regrets d’avoir demander un fils comme Don Juan au Ciel)

    II. Les valeurs de la noblesse défendues par Don Louis.

    a) La piété
    b) Le respect des aïeuls. (on doit honorer son titre de naissance)
    c) Le mérite (La naissance ne fait pas tout, il faut mériter son titre de noblesse)
    d) La vertu ( avec la maxime « la naissance n’est rien où la vertu n’est pas »)

    Mon plan marche-t-il ou est-il mieux que je garde le plan fait en classe ?
    J’avais aussi une dernière petite question, est ce que cette scène est comique ? Je pensais parler de la dimension tragique de cette scène (créée par le comportement de Don Louis) mais est-elle aussi comique ?

    Je vous remercie beaucoup pour votre aide et votre attention !

  • J aimerai , si vous le permettez, proposer une « lecture  » tres différente de la votre:
    Don Juan n est pas le méchant ; c un homme qui ne supporte plus L hypocrisie de ce monde;
    Il se moque de ce pauvre qui prétend « avoir foi en D.ieu »
    Il le « teste »
    Le pauvre se réfugie derrière cette croyance
    Il proposerai une « contre partie », sa prière ( dont don Juan (DJ) « doute » de L efficacité ; prie pour toi , si ça marche ! C comme la patte de lapin qui n a pas porter chance à son propriétaire originel)
    le pauvre « hésite « ; il se cache dériere la responsabilité de DJ ( « voudriez vous Mr? »)
    Bref DJ veut qu il décide de choisir « son camp » entre une certaine forme de cupidité et son dicour « manipulateur » pour soutirer de L argent au gens ( chose que Molière et d autre doivent « reprocher » au clergé ( en générale )) et la FOI.
    Finalement le pauvre choisi la foi ; DJ est « content »
    L Homme a relevé le défi ( il s assume)
    Il a choisi ( le bien en L occurence )
    C pour cela que DJ lui donne la pièce
    Et c intéressant de noter sa phrase » pour L amour de L humanité  »
    Par opposition au « célèbre  »  » pour L amour de D.ieu »
    DJ reste incroyant ; mais est « heureux « que L Homme ( humanité ) ai relevé le défi.

    • Petite remarque: je te rappelle qu’on est au 17e siècle et non pas au 21e. Cela veut dire que Don Juan est considéré comme « méchant » et non pas comme ce que tu propose parce qu’à l’époque, une personne ne croyant pas en Dieu et surtout « insulté le Ciel » devait subir de vraies conséquences judiciaire.

  • Tout d’abord je voulais vous remercier pour ce site qui m’aide énormément pour travailler mes textes, réaliser mes fiches et travailler mon bac 😉 Je voulais juste vous demander : à la fin de l’introduction, n’a-t-on pas déjà une annonce du plan qui va suivre ? Merci d’avance.

      • Alors moi j’aurai une question. J’ai très bien compris cette scène mais je pense que la problématique du défi serait la plus pertinente et risque de tomber a l’oral de français (mardi prochain). Comment traiter cette problématique? Je n’arrive pas a bien adapter mon plan qui est organisé suivant trois axes pour les trois personnages. J’espère avoir une réponse, merci beucoup pour ce site!

  • Très belle analyse, merci beaucoup
    Je me demandais si ce pouvait être judicieux de faire dans mon commentaire la métaphore du berger ( le pauvre ) représentant de Dieu qui guide ses brebis ( Dom Juan et son valet ) égarées.. ? Ou mieux du berger dit « pasteur » qui en plus de les guidés, prend soin d’eux en leurs prévenant des dangers(voleurs) éventuels ?

Laisse un commentaire !