Vendredi ou les limbes du Pacifique, Michel Tournier : résumé

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résumé de vendredi ou la vie sauvage

Gauguin

Voici un résumé chapitre par chapitre de Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967) de Michel Tournier (Michel Tournier a réécrit son roman pour l’adapter à un lectorat plus jeune : il s’agit de Vendredi ou la vie sauvage paru en 1971)

Vendredi ou les limbes du pacifique est une réécriture de Robinson Crusoë, de Daniel Defoe, qui parle du côté psychologique de l’aventure sur une île déserte.

Chapitre 1

Robinson, échoué sur une île, se souvient du naufrage de son bateau, la Virginie.

Il part explorer l’île.

En chemin, il tue un bouc, premier être vivant qu’il croise.

En se hissant en haut d’une montagne, il réalise qu’il est seul : il n’est entouré que de forêts, et il n’y a aucune habitation de visible.

Le lendemain, il est plus triste, car il se rend compte qu’il est seul au monde.

Il détaille l’île : à l’ouest, de la forêt tropicale, à l’est des prairie, et au nord une plage.

Il décide d’y retourner, et en chemin trouve la carcasse du bouc tué la veille. Il la prend, la découpe et la cuit.

Il réfléchit aussi sur l’épave de la Virginie, parce que les décombres sont essentiels à son installation et sa survie sur l’île.

Pourtant il refuse de le faire, parce qu’il espère toujours que son séjour sera court.

Il passe les jours suivent à trouver tous les moyens possibles pour se faire remarquer.

Il perd le compte des jours, reste inactif en espérant qu’on va le trouver sur son île, et finit par avoir des hallucinations à cause de la solitude et de la malnutrition.

Pour sortir de sa léthargie, il décide de construire un bateau. Il surmonte son dégout et va chercher du matériel sur l’épave du Virginie. Là, il trouve des cadavres, ce qui le traumatise, mais aussi de biscuits, de la poudre et des planches.

Il construit son premier radeau, qu’il appelle L’Evasion.

Chapitre 2

Les jours passent pendant que Robinson essaye, sans succès, de construire un bateau qui tienne, mais il n’arrête pas de se briser.

Il se réconforte en lisant une bible qu’il a trouvé à bord du vaisseau.

En se ressaisissant,  Robinson décide de noter les jours qui passent sur un arbre.

Après des mois de travail, le bateau est terminé.

C’est alors que Robinson se rend compte qu’il ne peut pas faire glisser le radeau jusqu’à la mer : c’est trop lourd. Il essaye plusieurs stratégies, mais aucune ne marche.

Il retombe alors dans la léthargie, et recommence à halluciner.

Chapitre 3

Robinson se reprend une fois de plus : il décide de cartographier l’île.

Il réussit à trouver de quoi écrire (de vieux livres de la Virginie et de l’encre de poisson), et commence à tenir un journal de ses pensées.

C’est le premier grand tournant du roman : en prenant contact avec l’écriture, Robinson reprend son identité humaine. Il organise sa pensée sur le papier, et n’est plus victime de crises d’hallucinations.

Il retrouve aussi de l’orge, du maïs et du blé. Il compte sur le blé pour pouvoir faire du pain, symbole de la civilisation.

Il réussit même à faire un enclos de chèvres sauvages. Mais un jour, il est attaqué par des vautours, et perd sa chèvre laitière.

Il déprime, et va se rouler dans la boue, nu : il fait une rechute.

Il s’en remet, et repart de plus belle en faisant un nouveau bateau, plus petit, pour explorer l’île de l’extérieur. Il y arrive, ce qui le réjouit. Pourtant, faire le tour de l’île lui fait réaliser qu’il est seul.

Il réussit à cultiver de l’orge et du blé.

C’est pendant ce chapitre qu’on a accès au journal de Robinson : le lecteur réalise ce qu’il pense, et voit son évolution psychologique en suivant ses pensées mieux que lorsqu’elles sont racontées par le narrateur.

La question du temps se pose aussi : Robinson a commencé par vivre hors du temps, mais il l’organise de plus en plus : il commence par noter les jours, et à la fin du chapitre 3, il note « on est mardi », il a donc recomposé  une semaine.  Il fabrique aussi une clepsydre, pour compter les heures.

Chapitre 4

Au jour 1000 de son calendrier, Robinson écrit une « Charte de l’île ».

Il aperçoit des indiens sur l’île, mais ils ne viennent que pour un sacrifice.

Il commence donc à fortifier son campement pour ne pas être attaqué.

Ses récoltes, qui prospèrent, sont envahies par les rats, mais il réussit à s’en débarrasser.

Il trouve un chien, qu’il nomme Tenn, et qui devient son compagnon.

A la fin du chapitre, il réalise qu’en bouchant sa clepsydre, il suspend le temps : il est donc possible de ne pas travailler comme un fou sans pour autant se vautrer dans la boue jusqu’à halluciner.

Cette découverte du loisir qui n’est plus de la débauche le rassure, et lui rend une nouvelle part de son humanité, en rétablissant l’équilibre entre travail et repos.

Chapitre 5

Robinson trouve un passage pour entrer dans l’intérieur de l’île. Au centre, il trouve une sorte d’alvéole, entourée de miel et de lait de chèvre.

A nouveau, il se laisse aller à une phase de débauche, qui se rapproche d’une extase sexuelle : il abandonne la boue pour une autre phase, plus sexuelle.

La grotte qu’il habite pendant cette nouvelle phase est clairement décrite comme un utérus. Il y passe du temps, enduit de lait et en position fœtale. Il accepte pleinement son destin : rester sur l’île, qui lui redonne vie comme une mère.

Lorsqu’il en sort, il est honteux de se retrouver amaigri et blanc d’avoir passé tant de temps loin du soleil.

Il est un homme nouveau, plus fort, mais il refuse d’y retourner avant sa mort.

Mais il y a d’autres problèmes apparaissent : les ressources de l’île s’épuisent. Il commence à construire une rizière sur les marécages de l’île.

Il reprend aussi contact avec sa sexualité : il prend l’habitude de se masturber dans un arbre, jusqu’à ce que la piqure d’une araignée ne l’arrête.

Chapitre 6

Robinson termine les travaux de sa rizière, mais avoir passé tant de temps pour construire quelque chose d’aussi peu utile (il n’a pas besoin d’un si grand espace pour cultiver le riz d’une personne) le fait rechuter.

Il prend l’île (« Spéranza ») pour une femme (la prairie est pleine de courbes), et se masturbe dans la terre, pour soulager sa frustration et féconder la terre.

Il comprend que son besoin sexuel doit aussi être contenté pour redevenir un être humain.

Un jour, il découvre qu’une nouvelle plante a poussé dans la prairie : c’est une mandragore, fruit de ses amours avec Spéranza.

Chapitre 7

Robinson aperçoit de la fumée blanche du côté de l’île qu’il appelle « La baie du salut ». Il décide d’abord de se réfugier dans son camp fortifié, puis, poussé par la curiosité, il s’y rend.

Il est à nouveau spectateur d’un sacrifice rituel, mais la victime se rebelle et prend la fuite.

Il approche de Robinson, qui prend peur : il veut tirer sur le rebelle, mais son chien Tenn détourne le coup de feu, qui tue un des poursuivants.

Robinson recueille le sacrifié, l’oblige à suivre son emploi du temps très strict, et lui impose ses règles.

Il évalue son âge : 15 ans, et le nomme Vendredi, jour de leur rencontre.

Vendredi obéit à Robinson comme un esclave à son maître. Pourtant, il est parfois pris d’un rire incontrôlable qui déstabilise complètement Robinson.

Il aide beaucoup Robinson, grâce à sa connaissance de l’île. Par exemple, il lui montre comment faire nettoyer les ordures par des fourmis.

L’arrivée de Vendredi est un moment clef du roman. Il n’arrive que vers la fin, et il a pourtant une importance cruciale (d’où le fait que le livre porte son nom : ce n’est pas « Robinson et les limbes du pacifique », mais « Vendredi ou les limbes du pacifique»).

Il est celui qui confronte Robinson à la part la plus profonde de l’être humain : l’Autre.

A la fin du chapitre, Robinson cède à son désir de retourner dans la prairie, pour se masturber.

Chapitre 8

Au réveil, Vendredi constate que la clepsydre est arrêtée, et que Robinson n’est plus là.

Il en profite pour faire ce qu’il veut : jouer avec Tenn, déguiser une plante, etc. Il fait une balade avec Tenn, qui se trouve embourbé dans la rizière. Pour le sauver, Vendredi la vide, et détruit la récolte à venir.

Robinson, rentré au fort, remarque l’absence de Vendredi, et attend deux jours pour partir à sa recherche. Il finit par le retrouver, au milieu d’un jardin excentrique où les arbres sont plantés à l’envers, déguisé en arbre.

A partir de ce moment, Vendredi respecte beaucoup moins l’ordre que Robinson veut mettre en place sur l’île.

Une nuit où Robinson va se soulager dans la prairie, il découvre une mandragore blanche et rayée : il en déduit qu’elle a un rapport avec Vendredi. Il se demande s’il a bien fait d’essayer de plier Vendredi à l’ordre de Spéranza au lieu de s’intéresser vraiment à ce qu’il est.

Il pose donc la question de la nature humaine et de la subjectivité : chacun de réagit pas de la même façon face à une même situation. Il envisage pourtant de tuer Vendredi lorsqu’il se rend comte que les mandragores rayées sont le fruit de sa semence dans la prairie, et le blesse profondément.

Plus tard, Robinson s’absente et Vendredi en profite pour fumer en cachette, dans la grotte. Mais Robinson revient plus vite que prévu, et sous l’effet de la panique, Vendredi jette sa pipe au fond de la grotte. Il fait exploser les barils de poudre qui y étaient entreposés.

Chapitre 10

Tout le campement a été détruit par l’explosion, les chèvres se sont enfuies.

Robinson essaye de récupérer tout ce qu’il peut, alors que Vendredi s’amuse du désordre. Tournier représente la confrontation de deux visions de l’humanité.

Ils découvrent que Tenn est mort dans l’explosion.

Robinson voit Vendredi comme le début d’une nouvelle ère qui va à l’encontre de l’ordre qu’il a établi. Pourtant, Vendredi ne vit que dans l’instant présent.

S’en suit une période où les deux hommes ne pensent qu’à jouer, et sont sur un pied d’égalité.

Le stade ultime de l’humanité, c’est de reconnaître que l’autre est différent, mais lui accorder les mêmes droits qu’à nous.

Chapitre 11

Robinson est heureux car il n’est plus enchaîné au temps qui passe, et vit dans l’instant présent.

Il admire de plus en plus son compagnon, qui représente pour lui toute l’humanité (le fils, l’ami, le frère, le voisin, le proche et le lointain).

Chapitre 12

Un jour, Vendredi prévient Robinson qu’une voile blanche est sur la mer.

Robinson voit défiler toutes les phases de sa vie sur l’île : la souille, l’organisation, la grotte, la prairie, Vendredi, l’explosion, et sa métamorphose.

Il apprend qu’il a passé 28 ans sur l’île (1759/1787) et qu’il a cinquante ans.

Ecoeuré par le comportement des marins, Robinson décide de rester sur Spéranza, mais il se rend compte que Vendredi a choisi de repartir avec le bateau.

Il décide de se suicider, mais trouve Jan le mousse, qui s’est échappé du bateau où il était maltraité. Il le baptise « Jeudi » : « le jour de Jupiter et le dimanche des enfants. »

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