Flore Vesco est une autrice jeunesse née en 1981.
Son roman L’estrange Malaventure de Mirella a remporté le prix Vendredi 2019, le « Goncourt de la littérature jeunesse ».
Je vous propose de partir à la découverte de cette autrice jeunesse qui a de l’inventivité à revendre !
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Flore Vesco, j’écris des romans pour la jeunesse. Ce sont des récits d’aventures, souvent drôles, qui jouent avec la langue, et qui peuvent être lus de 8 à 88 ans. J’habite en région parisienne, dans une toute petite maison.
Pour le reste, vous pourrez en savoir plus sur moi en consultant mon site (florevesco.com), mais sachez que j’ai une fâcheuse tendance à m’inventer des biographies farfelues.
Quels sont les livres qui ont exercé une profonde influence sur vous ?
La liste est longue… Je garde un souvenir particulier des coups de foudre littéraires de jeunesse, comme « Le Baron perché » et « Le vicomte pourfendu », d’Italo Calvino. C’est aussi parce que j’avais tant aimé « Les Contes du chat perché » puis « Le Passe-muraille » que j’ai découvert les autres œuvres de Marcel Aymée à l’âge adulte, et ça été une révélation !
Aimiez-vous la lecture de classiques au lycée ou votre goût pour la littérature s’est-il développé plus tard ?
J’ai eu plusieurs coups de cœur pour des classiques quand j’étais au lycée ! J’ai adoré, en vrac : « Notre-Dame de Paris », « L’Enfant » de Jules Vallès, « Cyrano de Bergerac », « Orgueil et préjugés »…
Pouvez-vous nous parler de votre dernier ouvrage ?
J’ai écrit un court roman illustré par Stéphane Nicolet, qui a pour titre « 226 bébés ».
Il met en scène un vieil homme qui vient d’emménager dans une petite maison, loin de tout. Il espère y passer des jours tranquilles. Hélas, son habitation est située au-dessus d’un couloir aérien de cigognes. Les volatiles virent un peu serré au niveau de la cheminée, et laissent parfois tomber un bébé. Si bien qu’en quelques jours, le vieillard se retrouve avec 226 bébés sur les bras.
Ce récit s’adresse à un public un peu plus jeune que celui pour qui j’avais écrit jusqu’à présent. Le manuscrit a été composé « en direct » avec dix classes, dans le cadre du « Feuilleton des Incorruptibles ». Les élèves lisaient les chapitres au fur et à mesure que je les écrivais et me faisaient des retours, des commentaires. C’était une expérience très intéressante.
Sur quoi aimez-vous écrire ?
J’aime les personnages féminins dégourdis et audacieux, les contes, l’humour, les jeux de langue.
J’essaye à chaque nouveau projet de trouver un style particulier qui conviendra à l’intrigue : par exemple, mon avant-dernier roman, « L’estrange malaventure de Mirella », se passe au Moyen âge, aussi je me suis amusée à truffer l’histoire de mots anciens, pour donner une couleur médiévale au texte.
Avez-vous certaines habitudes d’écriture ?
Je n’ai pas d’habitude spécifique. Seulement, j’ai besoin d’une longue plage horaire, une journée entière ou plusieurs, pour travailler. Du coup, dans mon planning d’autrice, il y a des périodes où je n’écris presque plus car je suis en déplacement sur des salons, en médiathèque ou dans des établissements scolaires. Et des périodes, au contraire, où je ne sors pas de chez moi et je me plonge dans le projet en cours.
Quels sont vos projets littéraires ?
Je travaille sur l’adaptation de mon premier roman, « De cape et de mots », en bande dessinée. La sortie est prévue pour début 2021, chez Dargaud, avec Kerascoët à l’illustration.
En ce moment, je suis aussi plongée dans l’écriture d’un nouveau roman, mais celui-ci est encore à l’état d’ébauche, je serais donc bien incapable de vraiment vous dire de quoi il parle !
Merci Flore Vesco !
Entretien réalisé en décembre 2019
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