Correspondances, Baudelaire

« Correspondances » de Baudelaire  est un poème très souvent donné à l’oral du bac de français. La raison? Il est représentatif du mouvement symboliste.

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Le symbolisme est un mouvement littéraire du 19ème siècle qui cherche à aller au delà du monde sensible (le monde perçu par les sens).

L’idée principale du symbolisme, c’est que le poète est celui capable de décrypter la nature, le monde qui nous entoure, et d’en révéler le vrai sens au lecteur (qui n’est pas poète et donc un peu ignare).

C’est toute cette théorie symboliste que Baudelaire nous présente dans ce poème et que vous devez garder en tête quand vous étudiez « Correspondances » (Baudelaire n’appartient pas directement au mouvement symboliste mais il en est précurseur)

Pour schématiser, voici la structure du poème :

Les 2 premiers quatrains: la nature est difficile à comprendre

le vers 8 marque l’enseignement clé du poème : les parfums, les couleurs et les sons se répondent (c’est ce qu’on appelle des synesthésies)

Les 2 derniers tercets illustrent ces synesthésies

Correspondances

La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.