Marie Vareille est une romancière française née en 1985 dont le succès ne tarit pas depuis la publication de son premier roman Ma vie, mon ex et autres calamités en 2014.
Cette écrivaine pleine d’énergie se plaît à changer d’univers dans chacun de ses romans.
Elle a même publié une trilogie fantastique pour jeunes adultes, Elia, passeuses d’âmes, dont le premier tome a reçu le prix du meilleur roman jeunesse du Parisien (et dont je vous recommande la lecture !).
Dans cet entretien réalisé en avril 2020, elle nous parle de ses lectures, de sa vie d’écrivaine et de ses romans.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Marie Vareille, j’ai 35 ans et j’habite aux Pays-Bas. Je suis aujourd’hui écrivain à plein temps et je suis, depuis toujours, une grande lectrice.
Quels sont les livres qui ont exercé une profonde influence sur vous ? Les auteurs pour qui vous avez eu un coup de foudre ?
Beaucoup, pour diverses raisons selon les différents moments de ma vie. Pour n’en citer que trois : j’ai eu un coup de foudre pour l’univers et la poésie de “L’écume des jours” de Boris Vian quand j’étais ado, je crois que “Les Misérables” de Victor Hugo est probablement le plus grand chef d’œuvre littéraire jamais écrit.
J’ai lu « Harry Potter » assez tard, mais c’est le seul roman qui ait réussi à me transporter autant à l’âge adulte que quand je lisais enfant. C’est clairement le livre qui m’a donné envie d’écrire pour des lecteurs plus jeunes et dans le domaine de l’imaginaire. L’univers, sa richesse, la façon dont il est transmis au lecteur et la structure du récit global constituent un excellent exemple de ce qu’il faut aspirer à faire, selon moi, en matière d’écriture.
Aimiez-vous la lecture des classiques au lycée ou votre goût pour la lecture s’est-il développé plus tard ?
J’ai aimé lire très jeune et j’ai énormément lu au collège et au lycée. Mais à l’exception de Zola et Maupassant, que j’arrivais à apprécier, la littérature classique française m’ennuyait profondément quand j’étais ado. Je dévorais en revanche les soeurs Brontë, Jane Austen, Daphné du Maurier et pas mal de polars que j’empruntais à la bibliothèque du quartier où ils me connaissaient bien…
Vous avez écrit une trilogie à succès pour jeunes adultes : Elia, passeusses d’âmes. Quelle est l’intrigue de cette trilogie ?
C’est l’histoire d’Elia, une jeune fille qui a grandi dans une dictature très dure. Toute forme de liberté individuelle a été supprimée et une partie de la population, les Nosobas, ont été réduits en esclavage au profit des plus riches. Elia est issue de la caste la plus élevée de la population, elle est passeuse d’âmes : elle supprime les personnes considérées comme néfastes ou inutiles à la société. Un jour, par compassion, elle épargne un jeune rebelle d’une caste inférieure et l’aide à s’échapper. Parce qu’elle a désobéi au régime, Elia va devoir s’enfuir à son tour et quitter la riche Cité du Palatium où elle a grandi pour la région la plus pauvre et déshéritée du pays.
Pouvez-vous nous parler de votre dernier ouvrage ?
La vie rêvée des chaussettes orphelines est l’histoire d’Alice, jeune femme franco-américaine qui débarque à Paris alors qu’elle a toujours vécu aux Etats-Unis. On comprend qu’elle fuit quelque chose qui lui est arrivé dans le passé et qui l’a traumatisée (elle a beaucoup de TOC et ne dort plus sans somnifères…). Elle va devoir se reconstruire peu à peu et le lecteur découvrira au fur et à mesure de la lecture le drame qu’elle a vécu quelques années plus tôt.
Sur quoi aimez-vous écrire ?
La famille est un thème important pour moi qui revient dans plusieurs de mes romans, j’aime aussi écrire des histoires d’amour, des changements de vie radicaux, des personnages qui prennent leur vie en main et sortent de leur zone de confort. J’aime surtout changer d’univers et de thèmes à chacun de mes romans. J’essaye d’écrire des choses toujours différentes, d’explorer de nouveaux sujets et de nouvelles idées à chaque fois que je commence un nouveau livre, sinon, je finirais par m’ennuyer 🙂
Comment organisez-vous vos journées d’écriture ?
La seule vraie habitude que j’ai pour écrire, c’est de couper toute forme de distraction pendant mon temps d’écriture. J’éteins mon téléphone, je ne reçois aucune notification, aucun email, sms ou appel et je m’enferme dans mon bureau dans le silence. J’ai besoin de ce niveau de concentration pour plonger dans mon univers et mon histoire. En dehors de ça, j’essaye simplement d’écrire au moins deux heures et idéalement quatre, cinq jours sur sept. Le reste du temps je le consacre aux éventuelles recherches, à la relecture, l’animation des réseaux sociaux, la promotion de mes livres etc.
Quels sont vos projets littéraires ? Travaillez-vous sur un manuscrit actuellement ?
Je viens de terminer un nouveau roman Young Adult qui sortira à l’automne chez Pocket Jeunesse. Il s’agit cette fois d’une romance contemporaine ayant pour thème central la réalisation des rêves et des ambitions qu’on a quand on est ado.
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