Bac de français 2012 – Liban : Corrigé du commentaire composé

Le commentaire qui est tombé au bac de français 2012 au Liban portait sur le texte de Maupassant, extrait de Pierre et Jean.

Cet extrait narre une demande en mariage décevante qui a lieu lors d’une partie de pêche entre Jean et Mme de Rosémilly.

Voici des éléments de correction. Ce n’est pas la correction officielle : c’est une correction personnelle.

Vous pouvez lire ici les sujets du bac de français 2012 au Liban pour les séries S et ES.

Corrigé du commentaire composé

Bac de français 2012 – Liban

Les deux futurs époux apparaissent antithétiques.

Jean est fougueux, romantique : nombreux verbes de mouvement, phrases exclamatives, répétitions de « je vous aime ».

Mme de Rosémilly, en revanche, est froide et directive :
champ lexical de l’agacement, emploi de l’impératif, c’est
elle qui pose les questions.

Mme Rosemilly perçoit le mariage comme une
affaire sérieuse et non comme une histoire d’amour.

Mme de Rosémilly perçoit le mariage comme une affaire
sérieuse. Il s’agit de « parler d’affaires », de « peser
toutes les conséquences » de leurs actes. Elle emploie de
nombreuses phrases négatives : « vous n’êtes plus un enfant
et je ne suis plus une jeune fille ».

La déception est très perceptible à la fin de l’extrait.

Une série d’antithèses souligne le contraste entre les
attentes de Jean et la réalité de la situation :
« gentillesses galantes », « coquette comédie d’amour »,
« clapotement de l’eau » s’opposent à « c’en était fini, il se
sentait lié », « embarrassé », « confus ».

Observez l’énumération de propositions négatives qui clôt
l’extrait : « n’osant plus parler, n’osant plus pêcher, ne
sachant que faire ».

Le cadre évoque le piège

La demande en mariage se déroule lors d’une partie de
pêche. L’eau est « claire » mais on perçoit des « plantes
noires » au fond. Le narrateur décrit la « mare salée ». Ce
cadre suggère déjà une certaine pesanteur, annonce les
difficultés.

Par ailleurs, on retrouve la vocabulaire de la pêche :
partie de pêche, filets. Cette activité n’est
pas anodine. On peut penser qu’elle suggère aussi
l’enfermement, le piège dans lequel se retrouve Jean après
sa déclaration d’amour. Vous pouviez faire le rapprochement
avec les dernières lignes : « C’est était fini, il se sentait lié
(…) ».

La scène est réaliste :

l’attention portée aux détails, aux mouvements des personnages.

L’alternance récit/ dialogue qui rendait la scène vivante et
donnait une illusion du réel.