Allitération : 3 exemples analysés

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alliteration exemple

Vous voulez voir vos notes décoller au bac de français ? Un conseil : mettez un peu de technique dans votre copie. Pour cela, utilisez des outils littéraires, et notamment des allitérations et assonances.

Je vous ai donné dans un article précédent la technique pour repérer et analyser une allitération dans un commentaire composé. Voici maintenant trois exemples d’allitérations commentées.

L’analyse des allitérations n’a rien de compliqué, vous allez vite repérer que je suis toujours le même schéma en deux étapes (que je vous explique dans l’article sur les allitérations)…

Imprégnez vous de ces exemples et utilisez les allitérations dans vos commentaires littéraires !

Exemple d’allitération n°1 :

« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?/Dit cet animal plein de rage :/Tu seras châtié de ta témérité. » (Le loup et l’agneau, La Fontaine)

On observe une allitération en « t » dans ces trois vers. Il s’agit d’un son dur et explosif qui met en relief la cruauté et la violence du discours du loup.

Exemple d’allitération n°2 :

« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m‘aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m‘aime et me comprend. » (Verlaine)

On observe une allitération en « m ».  Il s’agit d’un son fluide, doux et onirique (= du domaine du rêve). Cette allitération en « m » recrée ainsi l’atmosphère du rêve évoqué par Verlaine.

Exemple d’allitération n°3 :

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne (Apollinaire)

On remarque une allitération en « l » dans ces vers. Il s’agit d’un son fluide et doux qui suggère au lecteur le son de l’eau qui coule.

Exemple d’allitération n°4 :

Rappel : les allitérations ne sont pas l’apanage de la poésie. On en trouve partout : au théâtre, dans les romans etc. Par exemple, dans ces premières lignes du roman Thérèse Raquin de Zola :

Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse.

On observe une allitération en « s » dans ce passage. Le son « s » est une consonne fricative (le s, f, z sont fricatifs car ils font entendre un frottement). Or justement, que décrit Zola ? Il décrit un passage étroit, sale et usé. La répétition de la consonne « s », son qui évoque le frottement, suggère l’usure du petit passage.

Les allitérations vous semblent-elles plus faciles à analyser maintenant ?

Pour aller plus loin :

Allitération : définition et astuces pour l’analyser avec brio
Poésie
Figures de style
Le pont Mirabeau : analyse

Qui suis-je ?

Amélie Vioux

Professeure et autrice chez hachette, je suis spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 14 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2025 aux éditions Hachette.

J'ai également publié une version de ce livre pour les séries Techno ici.

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