Le pont Mirabeau, Apollinaire : analyse

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le pont mirabeau analyseJe te propose ici deux analyses du poème « Le Pont Mirabeau » de Guillaume Apollinaire :

1 – Une lecture linéaire du « Pont Mirabeau » correspondant à ce qui est attendu de toi à l’oral de français.

2 – Un commentaire composé du « Pont Mirabeau » correspondant à ce qui est attendu de toi à l’écrit du bac de français.

Poème analysé

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

1 – Analyse linéaire du « Pont Mirabeau » (pour l’oral de français)

Guillaume Apollinaire publie Alcools en 1913 (voir la fiche de lecture d’Alcools).

Le premier poème « Zone » place le recueil Alcools sous l’égide de la modernité.

Pourtant, le deuxième poème du recueil, « Le Pont Mirabeau », qui évoque la rupture du poète avec la peintre Marie Laurencin, est un poème lyrique de facture apparemment classique.

Problématique

Comment Apollinaire transforme-t-il l’échec amoureux en réussite artistique ?

(Tu peux lire ici le texte « Le Pont Mirabeau »)

Annonce de plan suivant le mouvement du poème (analyse linéaire) :

« Le pont Mirabeau » évoque avec nostalgie un amour passé mais présent dans le souvenir qui s’efface pour laisser place à l’inspiration poétique.

I – La nostalgie d’un amour passé (v.1 à 6)

Le pont Mirabeau, construit de 1893 à 1896, est un ouvrage moderne lorsque Apollinaire écrit le poème.

Le choix du « pont » n’est évidemment pas anodin : c’est un signe de modernité mais aussi et surtout un symbole d’union.

Mais paradoxalement, l’image du pont Mirabeau est pourtant utilisée par Apollinaire pour évoquer sa rupture avec Marie Laurencin.

Apollinaire ne met pas l’accent sur le pont car le regard est porté « Sous le Pont Mirabeau ». C’est un regard descendant et plongeant sur l’eau, métaphore du temps qui passe : « … coule la Seine ».

L’eau comme métaphore du temps qui passe est un topos de la littérature que l’on retrouve déjà chez le philosophe Héraclite pour évoquer le passage du temps : « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ».

Le temps qui passe est un temps destructeur, qui emporte avec lui les amours passées comme le souligne la conjonction de coordination « et » au vers 2 « Et nos amours ».

Face au constat de cette destruction, Apollinaire cherche à retrouver l’amour passé. Ainsi, le déterminant possessif « Nos amours » recrée une complicité avec la femme aimée.

Le pluriel au mot « amours » relève d’une style archaïsant. L’écriture semble ainsi être une tentative de retrouver le souvenir passé et de retenir le temps qui passe.

Néanmoins, c’est la solitude qui domine dans cette première strophe. Le verbe « souvenir » relègue l’union avec la femme aimée dans un passé révolu confirmé par l’imparfait « venait toujours ». Il y avait bien un vécu commun mais tout cela a disparu.

Au contraire, c’est l’impersonnel qui règne « Faut-il qu’il m’en souvienne » (v.3). La forme impersonnelle des deux verbes successifs (« faut-il« , « il m’en souvienne« ) souligne l’effacement des personnes.

Le distique (strophe de deux vers) s’apparente à une prière : « Vienne la nuit sonne l’heure ». Le champ lexical du tempsnuit », « heure », « jours » «s’en vont ») invoque un temps destructeur qui réduit tout à néant.

II – La permanence de l’amour (v. 7 à 12)

Pourtant, la fin du vers 6 met en évidence la permanence et la fixité du poète « je demeure ». Si l’amoureux s’est effacé, le poète reste, même si on entends le verbe mourir dans « je demeure ».

Dans le deuxième quatrain, le poète semble rester maître du temps comme le souligne le champ lexical de la permanence : « demeure » , « restons », « éternels regards ».

Les répétitions « Les mains dans les mains restons face à face » créent un effet de circularité qui recrée l’intimité avec Marie Laurencin. Les mots fonctionnent par couple (mains/mains; face/face) dessinant l’image d’un bonheur partagé.

Le registre lyrique et l’emploi de la première personne du pluriel : « restons« , « nos bras » fait revivre l’amour passé.

La métaphore « le pont de nos bras » crée un effet de miroir avec le Pont Mirabeau comme s’il y avait une correspondance entre les sentiments et le paysage.

La musicalité des assonances (« mains dans les mains, restons (…) pont (…) l’onde si lasse ») renforce l’harmonie apparente de cette scène.

III – La souffrance de l’absence (v.13 à 18)

Quelques dissonances apparaissent néanmoins dans l’harmonie suggérée par ce deuxième quatrain. La tenue lyrique du quatrain est brisée par le deuxième vers « Tandis que sous », très grammatical et circonstanciel, presque prosaïque.

Les répétitions mains/mains et face/face rappelle le miroitement des images dans l’eau de la Seine, suggérant la fragilité et la part d’illusion dans cet amour.

L’adjectif « lasse » au vers 10 exprime la mélancolie.

Ces dissonances sont amplifiées dans le troisième quatrain qui reprend le thème de la solitude et de la mélancolie.

Apollinaire poursuit dans ce troisième quatrain la comparaison entre la fuite du temps et la fuite de l’amour (« L’amour s’en va comme cette eau courante« ).

La répétition de l’expression « L’amour s’en va » aux vers 13 et 14 crée un effet d’écho, comme si le souvenir de Marie Laurencin s’amenuisait.

Les phrases elles-mêmes deviennent des échos à travers la paronomase « vie est lente / est violente ». (La paronomase est le rapprochement de mots aux sonorités semblables). Les mots se transforment, soulignant la douleur du poète.

Apollinaire rend aussi hommage au spleen baudelairien à travers l’allégorie de l’Espérance qui constitue une référence directe au poème « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » de Baudelaire : « où l’Espérance, comme une chauve-souris, S’en va battant les murs de son aile timide« .

Par cette intertextualité, Apollinaire met en valeur son spleen et sa nostalgie.

IV – Le passage du temps et la permanence de la poésie (v.19 à 22)

Le champ lexical du temps est omniprésent dans le 4ème quatrain : « Passent », « jours », « semaines », « temps passé ».

Le polyptote (répétition de mots de la même racine) du verbe « passer » (« passent« , « passent« , « passé« ) semble faire entendre le tic-tac angoissant d’une horloge.

Le passage du temps emporte irrémédiablement avec lui le bonheur passé. La double négation « ni…ni«  souligne ainsi l’impossibilité de retenir le temps et les amours passées.

On peut même penser que Guillaume Apollinaire joue sur l’homophonie du mot « Seine » qui laisse entendre la « scène » de théâtre : « Sous le pont Mirabeau coule la Seine« . L’amour perdu n’était-il qu’un théâtre d’ombres, une illusion ?

Néanmoins, reste la poésie.

Le Pont Mirabeau laisse entendre le verbe latin « mirare » (admirer) et l’adjectif français « beau » . C’est comme si, derrière la douleur de la séparation, Apollinaire nous appelait à admirer la beauté poétique qui émerge de cette douleur.

Le dernier mot de ce poème est d’ailleurs le verbe « je demeure » qui suggère la fixité, la permanence et la stabilité.

On peut aussi voir dans ce poème un calligramme. En effet, la disposition des vers et des strophes semble dessiner un pont en arc. Chaque quatrain est un arc du pont, et les distiques (strophe de deux vers) qui se répètent sont l’eau qui passe sous le pont.

Le Pont Mirabeau, lecture linéaire, conclusion

Dans « Le Pont Mirabeau », Apollinaire reprend le thème littéraire traditionnel de la fuite du temps.

L’image du Pont Mirabeau, symbole de modernité, est une manière de faire le pont entre l’ancien et le moderne, mais aussi entre la littérature et la peinture, et de sublimer l’union perdue entre le poète et le peintre Marie Laurencin.

En 1918, Apollinaire publiera les Calligrammes où il réalisera l’union entre le mot et l’image.

2 – Commentaire composé sur « Le Pont Mirabeau » d’Apollinaire (pour l’écrit du bac de français)

Ce poème est le deuxième du recueil Alcools paru en 1913.

Ecrit après sa rupture avec la peintre Marie Laurencin, « Le Pont Mirabeau » est un des textes les plus célèbres d’Apollinaire. D’ailleurs, il a souvent été mis en chanson.

En quoi le poète renouvelle-t-il ici la tradition poétique ?

Dans ce commentaire, nous verrons que « Le pont Mirabeau » se présente comme un poème de rupture à la fois amoureuse et poétique (I) qui se situe entre tradition (II) et modernité (III).

I – D’une rupture amoureuse à une rupture poétique

A – La rupture amoureuse

« Le pont Mirabeau » narre une rupture amoureuse.

Le poète commence par se remémorer son histoire d’amour à la première strophe :
« Et nos amours / Faut-il qu’il m’en souvienne » (v. 2-3).

Les strophes suivantes résument les étapes successives de l’amour jusqu’à sa fin.

L’amour semble éternel, comme l’annonce l’adverbe « toujours » à la fin de la première strophe :
« La joie venait toujours après la peine » (v.4).

D’ailleurs, les amoureux réunis forment un pont avec leurs bras (v. 9 : « Le pont de nos bras passe » ), symbole de stabilité et de permanence.

Cette idée de permanence est soulignée par les termes : « restons » (v. 5) et « éternels » (v. 10).

Mais si l’amour semble éternel, il finit pourtant par passer, emporté par le cours de la Seine comme le montre la comparaison entre l’amour et l’eau du fleuve : « L’amour s’en va comme cette eau courante » (v. 13).

L’hypallage (« l’onde si lasse » (v. 10)) évoque la lassitude des amants et l’anaphore du vers 14 (« L’amour s’en va ») insiste sur la diminution progressive et inévitable des sentiments.

La rupture amoureuse survient entre la troisième strophe et la quatrième, après une ultime espérance :

Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

L’écho sonore entre « vie est lente » (v. 15) et « vi-o-lente » (v. 16) traduit la tentative désespérée du poète, qui cherche à s’opposer à la continuité du courant qui emporte son amour.

L’espérance se présente comme un sentiment puissant. Dotée d’une majuscule, l’ « Espérance » (v. 16) est personnifiée et se caractérise par sa violence.

La diérèse sur « vi-o-lente » appuie la souffrance du poète.

A la dernière strophe, la rupture est consommée et l’amour n’est plus qu’un souvenir.

Le verbe « passer » est répété : « Passent les jours et passent les semaines » (v. 19), et apparaît même dans sa forme de participe passé : « temps passé » (v. 20).

Cette gradation du temps des jours en semaines montre bien que de l’eau a coulé sous les ponts !

Enfin, la double négation des vers 20 et 21 traduit la résignation du poète : « Ni temps passé / Ni les amours reviennent ».

B – La rupture poétique

A la rupture amoureuse correspond une rupture syntaxique et poétique.

Chaque strophe est composée de trois décasyllabes (un décasyllabe est un vers de 10 syllabes) qui riment entre eux.

Seulement, le deuxième décasyllabe est coupé, réparti en deux vers de 4 et 6 syllabes, ce qui crée un effet de rupture dans le rythme :

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
            Et nos amours
       Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

D’autre part, la progression linéaire est rompue par la reprise du premier vers à la fin du poème :
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine » (v. 22).

De même, les « amours » du vers 2 sont repris au vers 21.

Le poème donne alors l’impression de former une boucle.

Enfin, l’absence de ponctuation et l’éclatement du texte dû au décasyllabe produisent une rupture du sens.

« Le pont Mirabeau » peut d’ailleurs se présenter également comme un poème de rupture avec la tradition poétique.

II – Un poème à la fois traditionnel…

A – Thèmes poétiques traditionnels : l’eau et la fuite du temps

Le poète emprunte à la tradition romantique le thème de la fuite du temps lié à l’écoulement de l’eau qu’on peut retrouver notamment dans un poème comme « Le Lac » de Lamartine (« le temps n’a point de rives ; Il coule et nous passons », Méditations poétiques, 1820)

Apollinaire compare le passage du temps à l’écoulement continu du fleuve pour évoquer l’effet destructeur du temps sur l’amour (« L’amour s’en va comme cette eau courante », v. 13).

L’amour passe, emporté par le flux temporel.

Comme les Romantiques, le poète constate son impuissance face au temps, qu’on ne peut retenir ni revivre (« Ni temps passé / Ni les amours reviennent », v. 20-21).

B – Le registre élégiaque

Le registre élégiaque se manifeste à travers l’expression de la souffrance et du regret : « la peine » (v. 4), « Comme la vie est lente / Et comme l’Espérance est violente » (v. 15-16).

Le poète reprend au poème élégiaque le thème de l’amour malheureux, qui s’exprime à travers la plainte.

La plainte se perçoit jusque dans les sonorités et le rythme.

L’assonance en « ou » (« coule », « amours » , « toujours », « sous ») et celle en « on » (« pont », « von», « reston», « l’onde ») traduisent la langueur du poète.

De plus, l’absence de ponctuation et les enjambements (v. 1 à 2, v. 8 à 9) imitent la fluidité de l’écoulement du fleuve.

La reprise des rimes en « vienne » ( « souvienne » v. 3, « Vienne », vers 5, 11, 17 et 23, « reviennent », v. 21) et « passe » (v. 9 et v. 19), ainsi que le retour constant du même refrain, marquent une certaine monotonie.

La présence du refrain et la régularité des vers transforment le poème en chanson. Le texte sonne alors comme une complainte.

C – La distance du poète

Pourtant, le poète exprime ses sentiments avec une certaine pudeur.

Les « amours » du vers 2 sont repris au vers 21 mais avec plus de distance : « nos amours » devient « les amours ».

On note que le « je » est peu présent, n’apparaissant que dans le refrain (« je demeure ») et dans une tournure impersonnelle à la première strophe : « Faut-il qu’il m’en souvienne » (v. 3).

Le poète se détache progressivement de la scène individuelle et s’efface derrière la troisième personne.

Il aborde des grands thèmes (« L’amour », v. 13-14, « la vie », v. 15, « temps », v. 20) sans jamais nommer ses sentiments.

L’individualité est alors remplacée par la généralité.

III – … et moderne.

A – Dominance du présent

Le présent domine le poème.

Mis à part la référence au souvenir (« souvienne », v. 3) et l’emploi de l’imparfait (« venait », v. 4) à la première strophe, le poème est ancré dans le flux du présent.

De manière générale, il s’agit d’un présent d’énonciation. Au moment où il parle, le poète se trouve seul sur le pont Mirabeau d’où il regarde couler la Seine, après sa rupture amoureuse.

Dans la deuxième strophe, un présent de narration actualise un moment d’avant la rupture.
On passe de la première personne du singulier à la première personne du pluriel :
« Les mains dans les mains restons face à face / Tandis que sous / Le pont de nos bras passe » (v. 7 à 9).

On remarque la progression du présent d’énonciation (pour évoquer l’écoulement de la Seine au vers 1) vers un présent de vérité générale au vers 22.

Le présent de vérité générale, intemporel, domine les deux dernières strophes et insiste sur le détachement progressif du poète : « Passent les jours et passent les semaines » .

B – Mouvement et fixité

La Modernité a été définie par Baudelaire comme « le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable » (Le Peintre de la vie moderne).

Cette définition se retrouve dans le poème d’Apollinaire, déjà à travers l’image de l’eau qui coule sous le pont, symbole de stabilité.

On note dans le refrain la coexistence du mouvement transitoire de l’eau et de la permanence du poète :
« Les jours s’en vont je demeure » (v. 6, 12, 18 et 24).

De même, mouvement et fixité s’opposent dans une série d’antithèses dans les strophes 2 et 3:
♦ « restons » (v. 7) // « passe » (v.9)
♦  « éternels » // « l’onde » (v. 10)
♦  « s’en va » (v. 13-14) //« est
 » (v. 15-16).

Le poète, du haut du pont, éprouve curieusement un sentiment de permanence face au temps qui passe.

C – Le renouveau poétique

Si les images empruntées par Apollinaire dans « le pont Mirabeau » peuvent paraître banales, elles sont pourtant renouvelées par le poète.

Celui-ci bouleverse la structure classique de la comparaison, habituellement composée d’un comparé et d’un comparant. Ici, l’image est constituée de trois éléments (la Seine, le temps et l’amour) qui ont en commun de passer.

Ils sont paradoxalement reliés au pont Mirabeau, qui représente la stabilité.

Chacun de ces éléments est donc à la fois le comparé et le comparant des deux autres : le poète crée ainsi une comparaison mobile et non figée, à l’image de ses trois composants. On retrouve la même comparaison mobile dans un autre poème d’Apollinaire : « Marie« .

Le pont Mirabeau : conclusion

Apollinaire nous offre dans « Le pont Mirabeau » un poème résolument moderne, malgré les apparences.

Cette analyse a montré que si Apollinaire reprend des thèmes et registres de la poésie traditionnelle, c’est pour mieux en libérer les images figées en les renouvelant.

Le poète est ainsi fidèle à la démarche avant-gardiste de ce début de siècle qui souhaite une rupture poétique.

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Qui suis-je ?

Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

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73 commentaires

  • Bonjour Amélie, tout d’abord je tiens à vous remercier infiniment pour ce que vous faites. Grâce à vous j’ai compris de nombreux textes et comment ça marche. Je me suis mis à chercher un texte que j’ai du mal à comprendre mais je ne le trouve pas. Il s’agit du poème :  » REGRETS » de Joachim Du Bellay. Pourriez-vous faire une analyse linéaire dessus?

    Bien à vous

  • Bonjour Amélie,
    Tout d’abord, un très grand merci pour tout ce que vous faites et tout le contenu de votre site qui m’aide beaucoup ! La lecture linéaire du poème « Le Pont Mirabeau » m’a particulièrement aidée pour comprendre l’écriture moderne d’Apollinaire. A tout hasard, auriez-vous quelque chose sur le poème « Vendémiaire » que j’essaye de réviser mais qui n’est pas non plus simple à comprendre ? Merci d’avance

    • Merci pour ton message 🙂 Je n’ai pas encore étudié le poème « Vendémiaire » sur mon site, peut-être l’an prochain !

      • D’accord, malheureusement je suis déjà en Première et il n’y a pas beaucoup de ressources sur Internet pour ce poème, mais je comprends. Merci d’avoir répondu…

  • Bonjour,
    Je voudrais savoir si avec les commentaires que vous nous présentez, on peut rester dans les 10 minutes autorisées pour l’oral ou faut-il trier les informations ?
    Cordialement
    Adèle

  • Bonjour Amélie,
    je viens de découvrir votre site qui m’a d’ailleurs beaucoup aidé.
    Mais il me reste juste un petite question à propos de cette œuvre… En quoi est-ce un poème avant-gardiste?

  • Bonjour Amélie,

    Quel merveilleux site ! Clair, précis, dynamique… Je l’utilise encore alors que j’ai déjà passé le bac. Pour ce commentaire, ne vaudrait-il mieux pas avoir des parties équilibrées ?

    • Merci pour ton message 🙂 Dans ce commentaire, ma première partie est en réalité déjà très longue : en terme de contenu, elle est équilibrée avec les deux autres parties. Mes plans ne sont toutefois que des suggestions personnelles.

  • Je pense que ce poème traite du suicide, un homme sur un pont, seul, « les jours passant et lui demeurant », seul et mélancolique. Cela ne prête-t-il pas à confusion?

  • Ma réponse étant très tardive, elle ne va pas vous servir à vous mais je pense que certaines personnes peuvent encore se poser la question en étudiant l’article donc la voici.
    Selon moi, la modernité n’est pas forcément évoquée grâce à des énumérations d’éléments du quotidien et en référence avec des créations de l’Homme.
    A travers l’emploi du présent on voit que le poète évoque l’époque dans laquelle il vit et donc le monde moderne puisque le synonyme de moderne est actuel.

  • Rebonjour,
    j’ai deux éléments à rajouter si je ne me trompe pas 😉 :

    –> zeugma sémantique « coulent la Seine, et nos amours », avec un rejet
    –> les jours s’en vont, je demeure = asyndète

    • Je me suis trompé dans mon commentaire du 18 déc 2017 il n’y a pas de zeugma syntaxique car pas de -ent à « coule », encore qu’on puisse dire qu’il a fait exprès de mettre une sorte d’indétermination syntaxique

      Par contre, peut-être peut-on parler de thématisation de « et nos amours » qui est comme anticipé grammaticalement (prolepse syntaxique?)

  • Merci pour vos commentaires aussi simples et bien detaillés. Ceci m’aidera à bien me préparer pour mes examens et mon cher bac aussi bien sûr. Mme Amélie merci.

  • Bonsoir, tout d’abord merci pour toutes ces lectures analytiques qui m’aident beaucoup!
    Est-ce qu’il serait possible d’avoir une lecture analytique pour « elle était déchaussée » de Victor Hugo? Merci !

  • Bonsoir, je dois faire une fiche analytique sur ce poème et il faut que je trouve une ouverture mais je commence à désespérer. Peut-on m’aider s’il vous plait ?

  • Bonjour !
    Tout d’abord bravo pour ce site qui est vraiment super pour les révisions ! Très pratique et l’interface est top !
    Notre prof nous a donné un plan avec la problématique : En quoi peut-on dire que ce poème est moderne ? Mais je trouve que ce plan ne correspond pas :

    I) La fuite du temps
    1) La registre du temps
    2) La fluidité du temps
    3) La monotonie

    II) La douleur du poète
    1) Le pont déclencheur de souvenir
    2) La fuite de l’amour
    3) La douleur du poète

    Qu’en pensez vous?
    Merci de votre réponse !

  • Super commentaire, cependant on pourrait ajouter une note sur le motif du pont, symbole du passage d’un état à l’autre, le pont franchit par Apollinaire et son ancienne compagne Marie Laurencin.
    De plus, le Pont Mirabeau est un signe de modernité, puisqu’il est une œuvre toute récente du temps de l’auteur. Pour finir on pourrait ajouter une figure de style qui me semble essentielle, l’épanadiplose, puisque le vers : « Sous le pont Mirabeau coule la Seine » est répété au début et à la fin du poème ce qui justifie l’idée de boucle, de cycle.

  • Bonjour Amélie,
    Tout d’abord merci beaucoup pour ce site formidable !!! Il m’a déjà sauvé la vie pour l’écrit ! Et je m’en suis inspirée pour plus de la moitié de mes fiches de révisions pour l’oral. Un grand MERCI !
    Sinon j’avais une question pour ce poème. Je ne comprends pas bien en quoi l’utilisation du présent en fait un poème moderne. Et la distance du poète est-elle une caractéristique traditionnelle des poèmes ?
    Pouvez-vous me l’expliquer s’il vous plaît? Cela serait très gentil de votre part 🙂
    Sandra

  • Bonjour Amélie, merci pour cette analyse!
    J’ai une question par contre, peut on utiliser cette analyse pour une lecture analytique? Et est-ce que cette analyse peut répondre à toutes problématiques?
    Je passe mon bac de français dans 2 semaines je stresse! Merci, j’attends votre réponse!

  • Bonjour, je suis en 3ème et je dois passer mon épreuve d’histoires des arts. Je voulais savoir si ce poème lyrique est moderne… Pourriez-vous m’aidez s’il vous plait ?

    • Un hypallage, c’est quand tu qualifies un nom avec un adjectif de la phrase qui pourrait aller avec un autre nom de cette même phrase (t’as suivi ?)
      Par exemple « ce marchant accoudé sur son comptoir avide »
      Hugo qualifie le comptoir d’avide alors qu’il paraitrait plus logique de l’associer au marchant

  • Bonjour Amélie,
    Vos commentaires me sont très utiles pour préparer mes lectures analytiques de français,
    merci beaucoup !!
    Cependant je souhaitais vous demander, peut-on faire un plan déséquilibré lors de l’écrit ou de l’oral de français ?
    vous faites souvent un nombre inégal de sous-parties dans vos axes et je souhaitais savoir si c’était conseillé ?
    Prenons l’exemple du pont Mirabeau, vous effectuez un commentaire avec trois axes dont le premier composé de deux sous-parties et les suivants de trois sous-parties.

  • Bonjour Amélie,
    Je tiens sincèrement à vous remercier pour ce site qui m’a beaucoup aidée au cours de mes révisions ! C’est une merveilleuse idée d’avoir mis vos connaissances au service des élèves alors encore merci !

  • Merci pour votre commentaire, il m’a sauvé ! Mon enseignante n’ayant pas pu finir son programme a temps nous a laissé une liste de textes à travailler seul, je ne sais pas comment j’aurais pu faire! Merci beaucoup 🙂

  • Bonjour,
    J’ai toujours eu beaucoup de mal avec ce poème que je connais depuis longtemps pourtant mais je n’ai jamais réussi à l’analyser ( je ne sais pas pourquoi d’ailleurs 😮 )
    Mais quand je suis tombée sur cette page de votre site ( qui est au passage très bien fait et intéressant 😉 ) Je dois avouer que tout s’est éclairé ! Je vous remercie beaucoup !

  • Bonjour Mlle,
    Je travaille en ce moment sur le pont Mirabeau et j’aimerais imprimer votre article pour mieux rédiger le mien mais je n’y arrive pas. Cela est-il normal? Merci d’avance.
    Eva

  • Merci.
    Bon site.
    Ça va me permettre de bien réviser mon bac blanc.
    Comme ce site est spécialisé pour l’oral du bac français, c’est impeccable.

  • Bonjour , je voudrais savoir si ce poème d’ Apollinaire pourrait rentrer dans une anthologie sur la modernité. Avez-vous consacré un article sur la modernité poétique sur
    commentairecompose.fr ? Car je dois chercher d’autre poètes utilisant le thème de la modernité à travers leur poème.
    Merci

    • Bonjour Abdeli,
      J’essaie de répondre à toutes vos questions concernant mes articles, mais je ne peux pas vous aider de façon personnalisée dans vos devoirs, vous êtes des milliers à venir sur le site et cela m’est matériellement impossible.

    • Bonjour Amel,
      Ne te décourage pas. Ecrire un commentaire est la finalité d’un travail de réflexion, d’analyse et de synthèse sur un texte. Cela n’est jamais facile ! Il est donc normal d’éprouver des difficultés, mais ne baisse pas les bras et persévère !

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