La cantatrice chauve : résumé

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La cantatricela cantatrice chauve chauve de Ionesco, « anti-pièce » emblématique du théâtre de l’absurde, est d’un abord déconcertant.

Pour vous y retrouver dans cette intrigue déroutante, je vous ai concocté un résumé scène par scène de la pièce.

Résumé de La cantatrice chauve en vidéo :

 

Résumé de La cantatrice chauve de Ionesco

 

La cantatrice chauve : scène 1

Le rideau s’ouvre sur un intérieur bourgeois anglais : le salon de M. et Mme Smith. La didascalie initiale indique que la pendule sonne 17 coups.

Mme Smith remarque : « Tiens, il est neuf heures. » S’ensuit alors un long commentaire de Mme Smith sur le repas que le couple vient de partager.

Ses propos inattendus et souvent incohérents (le yaourt est « excellent pour l’estomac, les reins, l’appendicite et l’apothéose. ») ne sont pas interrompus par M. Smith qui lit son journal en faisant claquer sa langue.

Lorsque M. Smith prend la parole, l’incohérence des propos persiste. La discussion passe du coq à l’âne et les raisonnements du couple laissent perplexe (par exemple, M. Smith s’étonne qu’on donne « toujours l’âge des personnes décédées et jamais celui des nouveau-nés. »)

Le couple s’échauffe à propos des liens de parenté entre les membres d’une famille qui se nomment tous Bobby Watson.

Pendant leur conversation, la pendule sonne sept fois, puis trois fois, puis cinq fois, deux fois.

Clique ici pour lire l’analyse de la scène 1 de La cantatrice chauve.

La cantatrice chauve, scènes 2 et 3 :

Dans la deuxième scène de La cantatrice chauve, Mary, la bonne, entre en scène. Elle annonce l’arrivée des Martin.

Les Smith se plaignent de n’avoir rien mangé de la journée car ils attendaient les Martin qui sont en retard (contradiction évidente avec la première scène dans laquelle les Smith viennent de finir leur repas !)

Mary fait entrer les Martin en leur reprochant vivement d’être en retard.

La cantatrice chauve, scène 4 :

Les Martin s’installent dans le salon des Smith.

Alors qu’ils sont mariés, ils ne se connaissent pas. Ils ont pourtant l’impression de s’être déjà vus quelque part.

En discutant, ils relèvent des coïncidences troublantes : ils sont tous les deux originaires de Manchester, ils ont quitté cette ville il y a cinq semaines, ils ont pris le même train et ont voyagé dans le même compartiment, ils habitent à Londres, dans la même rue, au même numéro, dans le même appartement, dorment dans la même chambre et ont une même petite fille prénommée Alice.

Cette longue conversation est ponctuée de « comme c’est étrange ! Quelle coïncidence ! » Le couple découvre ainsi qu’ils sont mari et femme et tombent dans les bras l’un de l’autre.

Ionesco parodie ici les scènes de reconnaissances du théâtre traditionnel (notamment romantique).

La cantatrice chauve, scènes 5 et 6 :

Mary, la bonne, revient sur scène et dévoile au spectateur que les Martin ne sont pas ceux qu’ils croient être. En effet, la fille de Mme Martin a l’œil droit rouge et le gauche blanc tandis que la fille de M. Martin a l’œil droit blanc et le gauche rouge.

Mary révèle alors son identité : « Mon vrai nom est Sherlock holmes. »

La cantatrice chauve, scène 7 :

Les Smith reviennent sur scène accueillir les Martin. Les deux couples ne trouvent rien à se dire et meublent la conversation avec des banalités.

Mme Martin tente de susciter l’attention avec une anecdote insipide : elle a vu ce matin un homme faire son lacet. Tout le monde s’extasie comme si cette aventure était extraordinaire.

On sonne à la porte. Mme Smith se déplace pour ouvrir mais il n’y a personne. La même chose se reproduit deux fois. Mme Smith conclut que « lorsqu’on entend sonner à la porte, c’est qu’il n ‘y a jamais personne« , ce qui soulève une polémique.

Au quatrième coup de sonnette, M. Smith ouvre la porte : le capitaine des pompiers se trouve sur le seuil.

La cantatrice chauve, scènes 8 et 9 :

Les personnages tentent de comprendre l’origine des coups de sonnette, mais les explications du capitaine des pompiers assombrissent encore plus le mystère : il avoue être à l’origine du troisième et quatrième coup de sonnette mais non à l’origine des deux premiers.

Le capitaine des pompiers souhaite savoir s’il y a un feu à éteindre chez les Smith. Il se plaint de ne pas avoir assez de feux à éteindre. Il raconte ensuite des anecdotes qui s’enchevêtrent dans de longues considérations généalogiques inutiles.

Mary réapparaît sur scène : elle souhaite à son tour raconter une anecdote. Les Smith s’indignent de l’attitude de leur servante.

Le pompier et Mary se reconnaissent : ils ont été anciens amants.

Mary finit par réciter un poème intitulé « le feu » tandis que les Smith la poussent hors du salon.

La cantatrice chauve, scène 10 :

Le pompier prend congé des Smith car il a un incendie à éteindre « dans trois quarts d’heure et seize minutes. »

Avant de partir, il s’enquiert : « A propos, et la Cantatrice chauve ?« . Après un long silence général, Mme Smith répond : « Elle se coiffe toujours de la même façon !« .

Il s’agit de la seule allusion à la cantatrice chauve dans toute la pièce. Ionesco se joue de l’incohérence du titre de sa pièce.

La cantatrice chauve, scène 11 :

Dans la dernière scène de La cantatrice chauve, les Smith et les Martin échangent des non-sens (par exemple : « On peut s’asseoir sur la chaise lorsque la chaise n’en a pas » ; « Le maître d’école apprend à lire aux enfants, mais le chat allaite ses petits quand ils sont petits.« )

Petit à petit, le langage des personnages se détériore et ils en sont réduits à s’exprimer par onomatopées (Mme Smith « kakatoes, kakatoes, kakatoes, kakatoe ») ou à répéter mécaniquement les mêmes phrases (Tous ensemble : « c’est par là, c’est par ici, c’est par là, c’est par ici. »)

Puis les paroles cessent brusquement et les Martin, assis comme les Smith au début de la pièce, reprennent les mêmes répliques que les Smith dans la première scène.

Le rideau tombe.

Eugène Ionesco indique par ce dénouement déroutant que, dans cet univers absurde et ennuyeux, les êtres et les personnages sont interchangeables.

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