Caligula de Camus : Résumé

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résumé de caligula camusVoici un résumé de la pièce Caligula d’Albert Camus (1944).

Caligula – Résumé de l’acte I

La pièce commence dans le palais de Caïus Caligula, à Rome. Mais l’empereur est absent; même son nom ne sera prononcé qu’à la fin de la scène.

Les patriciens parlent de lui en disant « il » et évoquent son malheur : Caligula vient de perdre Drusilla, sa sœur et son amante.

Les patriciens ne sont pas différenciés dans cette scène : ils font songer au chœur des tragédies antiques, qui, tels des narrateurs, présentaient l’histoire.

Caligula apparaît. Il explique que suite à la mort de Drusilla, il avait besoin de tester ses limites (« un besoin d’impossible »).

Le spectateur comprend que cette mort va changer la personnalité de Caligula : avant, il était qualifié d’ « empereur parfait : scrupuleux et sans expérience », mais la mort de Drusilla l’a bouleversé.

Ainsi, lorsqu’il revient, Caligula prétend avoir compris une vérité absolue : « les hommes meurent et ils ne sont pas heureux ».

Alors que les patriciens le poussent à agir et à prendre des décisions en tant qu’empereur, il  déshérite tous les enfants nobles, et les condamne à mort. C’est la première fois (scène 8) qu’il exerce son pouvoir de façon absolue.

Toutes ces premières scènes de l’acte I constituent des scènes d’exposition qui permettent au lecteur de comprendre les raisons de la folie de Caligula.

En condamnant n’importe qui, pour n’importe quoi, Caligula souligne que la vie humaine n’a pas de sens, puisqu’elle peut s’arrêter pour rien.

Dans la scène 11, Caligula exprime ses états d’âme : il a un pouvoir absolu, une liberté sans frontière, mais reste fou de douleur, ce qui le pousse à commander des actions cruelles.

Caesonia (sa vieille maitresse) lui répond qu’il faut apprendre à vivre avec ses douleurs.

Elle le met en garde contre l’ubris (la démesure, en grec, c’est à dire agir comme une bête en pensant qu’on est un dieu : perdre son humanité) : « vouloir s’égaler aux dieux, je ne connais pas de pire folie ».

Mais Caligula n’écoute pas, et la force à être sa complice dans tous les actes qu’il accomplira.

Caligula – Résumé de l’acte II

L’acte II de Caligula s’ouvre chez Cherea. Les patriciens s’y plaignent des actions cruelles et humiliantes de Caligula.

L’acte se divise en trois parties : dans la première partie, les patriciens exposent tous les actes horribles de Caligula, et décident de se révolter (scènes 1-4). Ils préparent un attentat.

Cherea est d’accord pour tenter de destituer le tyran, mais propose d’attendre, et, pour l’instant, d’organiser ses décisions folles.

Dans la deuxième partie, Caligula apparaît, et joue avec les patriciens, en les manipulant, les tuant, etc (scènes 5-10).

Dans la dernière partie de l’acte, Scipion, un personnage réellement pur, apparaît, et permet à nouveau d’explorer l’intériorité de Caligula.

En effet, Caesonia fait avouer à Scipion qu’il veut se venger de Caligula, qui a fait tuer son père, mais elle l’amène à s’interroger sur les motivations de Caligula. Scipion refuse, et la scène 14 met en place une sorte de monologue à deux voix, un dialogue de sourd dans lequel aucun des deux hommes ne veut écouter l’autre, et encore moins le comprendre.

Cette opposition des deux voix est d’ailleurs mise en valeur par Caligula qui déclare « Tu es pur dans le bien comme je suis pur dans le mal ».

Ils se réconcilient, mais Caligula réalise qu’il n’est plus capable d’éprouver de l’amitié pour qui que ce soit, et que le plus doux sentiment dont il est maintenant capable de ressentir est le mépris. L’acte se clôt sur cette constatation pessimiste.

Caligula – Résumé de l’acte III

Caligula apparaît près des patriciens, déguisé en Vénus grotesque, et les oblige à répéter une prière ironique.

Dans cette parodie religieuse, Caligula apparaît comme metteur en scène, qui joue avec ses marionnettes que sont les patriciens.

Scipion lui reproche de blasphémer les dieux, mais Caligula dit qu’il a une liberté absolue, et prétend être un dieu lui aussi, puisqu’il peut décider des destins de chacun de ses sujets.

Hélicon veut le prévenir qu’un complot se prépare contre lui; Caligula ne l’écoute pas, et lui demande de lui rapporter la lune, qu’il admire, tout en se peignant les ongles en rouge.

Cette scène qui devrait être dramatique et tragique est teintée de comique et burlesque. Camus joue sur les registres, et refuse de faire de Caligula une tragédie au sens classique : cette pièce doit être absurde, à l’image de la vie humaine.

Caligula reçoit ensuite Cherea, et lui demande d’être sincère. Celui-ci avoue vouloir que toute cette comédie s’arrête, mais sans haine, et s’attend à mourir à cause de cet aveu.

Mais Caligula fait fondre la tablette de cire sur laquelle la trahison est inscrite. Dans cette dernière scène, on repasse du burlesque au tragique : Caligula accepte son destin.

Caligula – Résumé de l’acte IV

L’acte IV de Caligula apparaît comme un condensé de tous les registres et facettes de Caligula qui ont été présentés dans la pièce.

Presque toutes les scènes sont des prolongements ou des répétitions avec variantes de scènes des actes précédents.

Les patriciens continuent à parler du complot, ils ont peur d’être torturés, car ils se rendent compte que le complot a été démasqué.

Ils sont surpris par Caligula, qui ordonne un concours de poésie, avec comme thème : « la mort. Délais : une minute ».

Mais il les arrête avant une minute, et rejette leurs créations, sauf celle de Scipion qui l’émeut parce qu’il parle des leçons de la mort.

Scipion va vers Caligula, mais celui-ci le repousse, alors Scipion décide de s’exiler.

Caligula rejette aussi Caesonia, et après une tirade où il s’attendrit sur son amour pour elle, il l’étrangle, car l’amour n’est pas suffisant pour donner un sens à la vie, même celui de Drusilla.

Seul face à son miroir, l’empereur regrette que personne ne lui ait apporté la lune, comme il le demandait. Il avoue sa peur, et sa lâcheté.

Il comprend que la voie qu’il a choisie n’est pas la bonne, car elle ne peut aboutir à autre chose que la mort, qui est de toute façon la fin de toute vie humaine.

Sa liberté absolue ne mène donc à rien, et ne peut le libérer de cette condition à laquelle personne ne peut échapper.

A ce moment, il est assassiné par les patriciens qui lui plantent un couteau dans le dos. Camus restitue le cri historique de la mort du tyran : « Je suis encore vivant ! »

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4 commentaires

  • Bonjour je fais un exposé sur cette pièce théâtrale et il nous a demandé de chercher la folie dans cette dernière.
    Si vous pouvez m’aider je serai très contente.
    Merci

  • bonjour, je suis en seconde et je suis pas très douer en français, alors est ce que vous pourriez m’aider :
    Un commentaire analytique et un commentaire composé sont les même ? si non quel est la différence ?

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